Nous vivons tous Noël à notre façon. Certains détestent, d’autres sont indifférents, moi je fais partie de ceux qui ont des étoiles dans les yeux à cette époque de l’année. Pourquoi ?
Douce enfance
Pourquoi j’aime Noël ? Probablement parce que mon enfance a été bercée par la magie des moments. Anniversaires ou fêtes de fin d’année. Mes proches ont toujours mis un point d’honneur à me rendre heureuse, à me protéger de la difficulté de la vie, à me faire rêver, sourire, rire. Et pour ça, je les remercie.
Certainement parce que voir les étoiles que j’avais dans les yeux le 25 décembre lors de la traditionnelle ouverture des cadeaux était le leur. Surement parce qu’ils avaient besoin à travers mes yeux de se laisser aller à un peu d’innocence. Alors, oui, je suis de ces personnes qui aiment Noël.
Retour à la réalité, l’âge adulte
Bien sûr, Noël n’a plus la même saveur que lorsque nous étions enfant. Une fois devenus adultes, plus personne ne nous protège. Nous devons affronter le regard des gens, leurs jugements, leurs remarques, leurs désapprobations. Lorsque les fêtes approchent, un grand nombre d’entre nous, redoute alors l’épreuve du « repas de famille ».
Surtout si vous approchez la trentaine (ou l’avez dépassée) et que vous ne cochez pas les cases : mariés, proprio, bébé en route. Les critiques et les jugements cachés derrière un humour déguisé en bienveillance fusent. Et de surcroit les grinchs de la soirée ne manqueront pas de nous rappeler, entre le fromage et le dessert, que l’on doit le costume rouge du Père Noël à Coca Cola et que l’on vit dans une monde consumériste. Ambiance.
Deux choix s’offrent alors à nous : achever Michel avec la bûche et rêver que Jacqueline s’étouffe avec ses petits fours ou s’autoriser une trêve de Noël.
Laisser place à la magie
Moi, je m’autorise une trêve quant au cynisme de la vie et à la lourdeur de l’Humain. Un moment, juste un moment. Quelques jours en somme dans l’année où je m’autorise à regarder des vieux films (on ne se lasse jamais d’Une Histoire Sans Fin, non jamais), m’émerveiller devant la beauté d’un sapin ou les illuminations qui ornent les rues à la tombée de la nuit, écouter des chants de Noël (Fa la la la la – la la – la la) et me jeter sur les cadeaux au pied de l’arbre sans retenue aucune. Un peu de magie et d’innocence.
Et puisque il faut chérir ces moments, cette année encore j’irai me blottir dans les bras de mes proches (même Michel et Jacqueline – mais en dernier), et je leur dirai à quel point je les aime, malgré leurs remarques, nos différences ou leurs réticences quant à cette période de l’année. Parce que c’est ça qui est important, finalement. Ce sont les gens. Ceux qui sont là depuis toujours, peut-être maladroitement ou irrégulièrement mais présents.
Car un jour ils vous ont relevé d’une chute à vélo et demain ils seront les premiers à venir vous donner un coup de main pour repeindre votre nouvel appart. Car, si la vie vaut la peine d’être vécue c’est pour l’amour des autres. Et parce que la vie m’a rappelé récemment qu’il y a des épreuves bien plus difficiles que la remarque lourde de votre vieil oncle sur votre célibat.