La bûche de Noël. Autant vous l’avouer tout net : on a bûché sec pour vous proposer une sélection véritablement concise – et donc digeste – des plus belles et bonnes bûches de Noël. On a investigué, donné de notre personne et taillé à la hache dans l’offre pléthorique des pâtissiers capitaux de la capitale avec une seule idée en tête : conclure votre repas du réveillon en beauté !
Ça vous en bûche un coin….
Comme ceux qui parcourent les forêts à la recherche du plus majestueux sapin pour orner leur salon, nous sommes partis en quête du meilleur (des bûches) selon des critères prédéfinis et bien précis. Car, vous en conviendrez, l’heureuse élue de ces fêtes de fin d’année ne doit pas seulement être appétissante en extérieur, sa richesse doit aussi être intérieure. Glacée, exotique, aux fruits ou au chocolat, tradi ou déstructurée, la bûche doit se savourer visuellement comme en bouche. Et tant pis si la gourmandise est un vilain défaut : on prendra de bonnes résolutions plus tard, après le 1er janvier !
En attendant on espère que ce petit cadeau va vous emballer.
Celles qu’on consomme sur place
Les minis trésors by Angelina
Sous le précieux sapin d’Angelina, il y a trois petits paquets. Trois cadeaux délicieusement emballés, l’un à la compotée d’agrumes, l’autre à la mousse au chocolat et le troisième fait d’un croustillant de pain d’épices et de caramel. Une façon intelligente de déconstruire l’habituel cylindre de la bûche pour la morceler en plusieurs bouchées gourmandes. Histoire d’achever les agapes en beauté, mais pas l’estomac plâtré.
La skoulptoura aux fruits rouges du Café Pouchkine
Classique de la maison franco-russe, la « sculpture » revient avec ses reliefs et ses arabesques florales. Mais cette année, c’est d’un velours carmin que ce parre cette dentelle pâtissière. Pour cause : c’est un insert aux fruits rouges, reposant sur une bavaroise et enrobé d’une crème citron vert dans un esprit très charlotte, que renferme ce délicat décor. Agrémenté de-ci de-là de quelques feuilles d’or, pour toujours plus de raffinement…
Le Shangri-La Express de Michael Bartocetti
Michaël Bartocetti est le chef chargé des plaisirs surcrés au sein du Shangri-la Hotel. Original et innovant, il aime donner à ses réalisations de Noël une symbolique infantile. Après la toupie en 2017, il avance cette fois un autre jouet de son enfance : le train. Mais plutôt que des passagers, c’est une mousse légère au chocolat, un confit frais de banane à la vanille et au citron vert, le tout sur un croustillant à la cacahuète et fleur de sel que transporte le Shangri-La Express. Sans oublier les truffes en chocolat dont déborde son chariot, détail alléchant qui ravira les petits et les grands.
10 avenue d’Iéna, 75016 – 128 euros pour 8 personnes
Celles qu’on prend à emporter
Bûche bowling de pingouins à La Mère de Famille
Comme toutes les mamans, la Mère de Famille n’a qu’une seule volonté : nous régaler ! Et, bien que l’on ne cesse de répéter aux enfants qu’il ne faut pas jouer avec la nourriture, on ne peut s’empêcher de résister à cette bûche de Noël des plus ludiques. Composée d’une glace au chocolat 70%, d’un sorbet au chocolat 58%, d’un biscuit croustillant praliné et surmontée de six quilles trop mignonnes en forme de manchots, le gâteau devient piste de bowling. Autre avantage : comme s’avère peu calorique, il y a peu de risque de rouler sous la table à la fin du repas.
Du 1er au 25 décembre 2018 – 55 euros pour 10 personnes – 70 rue Bonaparte, 75006
La rêverie graphique signée La Maison du Chocolat
Le chocolat est le mets des fêtes par excellence. Il n’est donc pas étonnant qu’à l’approche de Noël, la Maison (dudit) chocolat met les bouchées doubles sur sa production de friandises. En témoigne la bûche Signature « Rêve d’ailleurs » qui, derrière ce nom féerique et onirique, cache une création gustativement exotique. S’y mêlent ainsi avec harmonie ananas infusé aux épices douces, chocolat du Brésil et biscuit à la noix de coco, enfermés dans une élégante coque ajourée. Un Réveillon dans les îles à moindres frais, il faut dire que cela fait rêver…
8 boulevard de la Madeleine, 75009 – 95 euros pour 6/8 personnes
Les délices renard de Yann Couvreur
Pénétrer dans la boutique de ce jeune disciple de Yannick Alléno c’est comme zieuter la vitrine d’un magasin de jouets : le choix est si beau et si vaste qu’on ne sait sur quoi l’arrêter. Ce n’est donc pas une, mais deux bûches, de la collection hiver 2018 de Yann Couvreur que nous allons vous suggérer. La première, la Signature, est un lingot à la vanille bleue, praliné pécan et caramel salin orné des renards emblématiques du pâtissier, saupoudrés de cacao en poudre. La seconde, intitulée « Lové-coco », s’assemble d’un quintette de goupils endormis, faits d’une mousse lactée et d’un croustillant à la coco torréfié. Tout simplement à glapir de plaisir !
Celles qu’on n’osera jamais tester
La bûche 100% fromage de Tentation Fromage
Compliqué de choisir entre le plateau de pâtes molles et le dessert ? Stop aux prises de tête avec cette bûche fromagère insolite. Sur une base intense et fruitée de Beaufort d’Alpage, s’accumule une couche de Cheddar, une plus typée de Tomme de Brebis Brulée et une autre épicée de Fourme d’Ambert, renfermant un coeur frais de Sainte-Maure de Touraine montés en roulé. L’ensemble enrobé d’une mousse onctueuse de chèvre frais à la truffe et parsemé de copeaux de noix. Comptez quand même 160 euros pour cette onéreuse expérience culinaire : on pourrait presqu’en faire tout un fromage…
https://www.tentationfromage.fr/
La bûche à la truffe de la maison Elyse
Le 24 au soir, après la dinde, le chapon, les huîtres, le saumon et le foie gras, vous restera-t-il de la place pour une truffe de 1,2 kg ? Non, non, ce n’est pas une blague mais le défit que se sont lancé, l’an passé, le MOF Serge Billet (de la maison marseillaise Elyse) et le chef pâtissier Damien Goelen (de Chez Bruno). Sur un sablé breton à la noisette, une crème légère à la truffe Brumale, des pommes caramélisées à la vanille et un glaçage en chocolat reconstituent, en un délicieux trompe-l’oeil, ce champignon d’exception. Que l’on s’arrache à prix d’or, mais pas trop : 110 euros le gâteau pour 10 personnes.
https://elyse-artisan-createur.fr/buche-truffe-dexception/
Venu d’ailleurs : Lampreia de ovos
Plat typique des Noël portugais, et plus particulièrement de la région de Caldos da Rainha, à quelques kilomètres au nord de Lisbonne, cette recette rique de provoquer une syncope à ceux qui exècrent les régimes hyper-protéinés. Car ce ne sont pas moins d’un kilo de sucre et douze jaunes d’eau qui sont nécessaires à la confection de cette sucrerie qui peut sembler, de prime abord, peu ragoûtante. Gustativement proche de l’omelette au sucre, la « lamproie aux oeufs » prend la forme de ce fameux poisson très apprécié de Lusitanie. Dépaysant certes, mais relativement économique quand on a auparavant tout dépenser dans les cadeaux.
http://www.dulcerodrigues.info/gastro/uk/natal/lampreia_ovos_uk.html
Bonus : En cadeau, la recette de bûche de Noël de mamie
BÛCHE CHOCOLAT-ORANGE CONFITE
Pour 8 personnes
Ingrédients
Pour les oranges confites et le sirop :
- 2 oranges
- 50 g de sucre
- 1 cuillerée à soupe de Grand Marnier
Pour la ganache :
- 200 g de chocolat noir
- 20 cl de crème entière
Pour le biscuit :
- 4 oeufs
- 100 g de sucre
- 100 g de farine
- 30 g de beurre fondu
Préparation
Pour les oranges confites :
- Râpez le zeste des oranges et réservez.
- Coupez la chair en tranches en laissant la peau blanche. Placez-les dans une casserole avec 100 g d’eau et 50 g de sucre. Portez à ébullition et laissez cuire à petits bouillons durant 10 min.
- Égouttez ensuite les morceaux d’oranges. Réservez les trois plus jolis morceaux et hachez les autres très finement.
- Allongez le sirop de cuisson d’une cuillère à soupe de Grand Marnier. À défaut, utilisez du Cointrau ou du cognac.
Préparez la ganache :
- Faites fondre le chocolat dans une casserole sur feu doux.
- Ajoutez la crème. Mélangez.
- Ajoutez les morceaux d’orange. Laissez refroidir à température ambiante.
- Placez le saladier de ganache dans un récipient rempli de glaçons.
- Montez la ganache au batteur comme une crème chantilly. Lorsqu’elle s’éclaircit, fouettez encore une minute puis réservez à température ambiante.
Préparez le biscuit :
- Préchauffez le four à 180°C.
- Séparez le blanc des jaunes des oeufs. Fouettez les jaunes avec 50 g de sucre. Ajoutez le beurre fondu puis les zestes d’orange et la farine.
- Montez les blancs en neige ferme, puis faites meringuer avec 50 g de sucre.
- Incorporez d’abord un tiers des blancs montés à la pâte précédente pour l’assouplir. Puis incorporez le restant délicatement avec une spatule souple.
- Étalez sur une feuille de papier cuisson sur la plaque du four de façon régulière ou sur un moule à génoise.
- Faites cuire 10 min à 180°C.
Montage :
- Aussitôt sorti du four, retournez le biscuit sur un torchon propre. Laissez le papier cuisson dessus tant que vous ne l’utiliserez pas, il gardera le biscuit moelleux.
- Lorsque le biscuit est tiède, répartissez le sirop puis étalez dessus les trois quarts de la ganache chocolat-orange.
- Enroulez le biscuit sur lui même en vous aidant du torchon.
- Placez au réfrigérateur durant 10 min pour raffermir l’ensemble.
- Coupez les entames et déposez la future buche dans le plat de présentation. Badigeonnez la de ganache.
Décor :
- A l’aide d’une fouchette, imiter les rainures d’une bûche de bois dans la ganache encore tiède.
- Avec un peu de chocolat fondu, dessinez des sapins, des étoiles et autres sujets de Noël sur une feuille de papier cuisson. Laissez prendre au froid puis démouler et orner la bûche. Vous pouvez également disposé des rondelles d’oranges confites aux extrémités de la bûche et/ou sur le dessus.
Bon apétit !
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