L’autre jour, une de mes amies m’appelle pour me proposer un dîner chez elle avec son mari. Je vous retranscris la conversation :
- « Hey, ça te dit de venir dîner* le 23 à la maison avec M. (« M », le petit copain), comme ça vous nous racontez vos vacances ?
- Carrément avec plaisir, M. n’est pas dispo, mais moi je viendrai, tu veux que je ramène quoi ?
- Ah, ben si M. n’est pas dispo on va reporter, c’est mieux de vous avoir tous les deux ! ».
Là, je me suis évanouie, impossible de vous raconter la fin de la conversation.
Apparemment je suis devenue un « nous » sans m’en rendre compte. Merde, alors. Elle est bonne celle-là.
Il semblerait que je ne puisse plus voir mes amis sans être accompagnée de ma « moitié ». Mais quel enfer. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Ah non mais moi on ne m’avait pas prévenue que c’était ça le couple. Cela veut dire que je ne peux plus rien faire sans mon +1 ? Merde, alors. Non mais ça remet tout en question cette histoire. Du coup, je ne sais pas ce que je peux faire avec lui ou sans lui.
Est-ce que je dois l’amener chez l’esthéticienne avec moi ? C’est vrai qu’en même temps ça ne serait que justice : quitte à souffrir autant qu’il me voit souffrir. Comme ça, il participe à la torture qu’est l’épilation du maillot !
Du coup, ça signifie que je dois de mon côté tout faire avec lui ? Ben je vous avoue que ça ne m’arrange pas trop parce que dans deux mois il fait le marathon de Paris et franchement moi, je pense que je peux gérer sur 3 voire 4 km si je ne suis pas sortie de la semaine, que je n’ai pas trop travaillé et que j’ai mangé sainement (LOL) mais sinon c’est chaud.
Est-ce que du coup il doit venir avec moi chez le gynéco ? Chez Zara ? Au bureau ? En réunion ? Dans le métro ? Non mais il faut me dire, hein parce que moi ça me fout le doute cette histoire !
En même temps, moi ça va vite me gonfler si je dois me taper toutes ses soirées potes alors que j’ai envie de rester tranquille à la maison, ou pire ses cours de Krav Maga…
Je pense qu’il va être ravi de venir avec moi à toutes mes réunions féministes en tout cas ! Ben oui, ce n’est pas comme s’il n’en bouffait pas déjà matin, midi et soir.
Ce qui m’ennuie quand même le plus c’est de me dire qu’apparemment quand on se met en couple on devient moins intéressant seule qu’on ne l’était avant… En même temps avant je racontais mes échecs Tinder et compagnie, ça les faisait marrer, maintenant je n’ai plus rien à raconter. Enfin sauf que je monte ma boite, que je rencontre plein de gens géniaux, que c’est un peu dur mais hyper stimulant et que… ah ben si en fait j’ai plein de choses à raconter. Ou alors mes potes préfèrent mon mec… Ou alors je vais changer de potes. Oui, voilà je vais faire ça plutôt.
*Non mais déjà on fait des « dîners » de couple quoi… Mais qu’est-ce qui s’est passé, à quelle heure est la teuf dans un appart bondé ? Sortez-moi de là ! 🙂
1 comment
Olalala, comme je comprends ton coup de gueule !
A l’inverse, une de mes amies s’était perdue dans le « nous ». Ex: je l’invite prendre un verre et elle se ramène avec son compagnon. J’avais bien spécifié « tu me rejoins ? », ce à quoi elle me répond « on arrive ». J’avoue que sur le coup, je l’ai mal pris. Je pense qu’il est sympa de se séparer parfois, qu’on a des amies solo et des amis de couple.