- Il faut croire en ce que l’on fait
- Il faut savoir pourquoi on le fait
- Il faut être bien entouré.
Et pour moi, ces trois éléments ne sont pas la base d’une entreprise réussie mais d’une vie réussie.
Avant de poursuivre cette idée, j’aimerais revenir sur cette notion incroyablement subjective, mais cependant démocratisée selon un seul modèle, qu’est la réussite. Qu’est-ce que signifie « réussir » ?
Le modèle de réussite, en France, se résume en 3 mots : le statut social.
C’est le premier filtre de la réussite. Et il se retrouve dans deux notions extrêmement liées : l’argent que l’on gagne et l’emploi qu’on occupe.
Si par exemple demain, je deviens directrice de la communication d’une grosse boîte, on me dira que j’ai réussi.
Mais il est possible qu’on s’arrête sur un point ensuite : si je suis mère, que je ne suis pas rentrée tous les soirs pour les devoirs de mes enfants, on me dira probablement que je ne suis pas une mère assez présente. Le deuxième filtre intervient alors : suis-je une bonne mère ?
Vous remarquerez que la réussite d’un homme n’est évaluée que sur un de ces deux critères, mais c’est un autre sujet. Ce que je remarque surtout, c’est que selon ces critères, je ne pourrais jamais être quelqu’un qui ‘a réussi ‘ aux yeux de la société, puisqu’avoir un poste à responsabilités et être rentrée à 17h tous les soirs est factuellement impossible.
Bref, la vie d’une femme ne pourra, en ce sens, jamais être synonyme de réussite. Mais ne nous laissons pas abattre et remettons l’église au centre du village.
La vraie question se situe au niveau de la valeur que l’on attribue à ce modèle. Et pour cela, il vous suffit de répondre à cette simple interrogation : y croyez-vous ?
Et je suis sûre que 99% d’entre vous me diront non. Pourquoi ? Parce que nous savons. Nous savons que réussir, ce n’est pas ça. Nous savons que celles qui y parviennent sont, soit des femmes dotées de superpouvoirs, soit des menteuses.
Et surtout, nous ne rêvons pas toutes de cet ‘idéal’ à atteindre. Certaines rêvent de pouvoir, d’influence et d’argent et d’autres d’apéros et de barbecues entre amis (les deux modèles n’étant bien sûr pas incompatibles !). Et personne n’est en mesure de juger de la valeur des unes et des autres à l’aune de leurs choix de vie.
La réussite n’est pas une grille de salaire ou un quota d’heures passés avec ces enfants. La réussite ou le succès, est un épanouissement personnel qui est propre à chacun et impossible à valoriser vu de l’extérieur.
Revenons à nos moutons ! Mes secrets d’entrepreneur sont en réalité les questions que je me pose chaque jour. Lorsque je prends n’importe quelle décision, que j’entreprends un projet, que je change de job, que je demande une augmentation.
- Est-ce que je crois en ce que je fais ?
- Pourquoi je le fais ?
- Est-ce que je suis bien entourée ?
Les deux premières questions sont très liées. Prenons un exemple : changer d’appartement pour prendre un appartement plus grand.
Est-ce que je crois en ce que je fais ? Autrement dit, est-ce que je crois vraiment que cet appartement est un projet prioritaire, une véritable envie ou m’a-t-elle été soufflée par une société matérialiste qui estime qu’à presque 35 ans il faut vivre dans plus de 35 m2 ?
Pourquoi je le fais ? Ici, l’idée est de comprendre quelle est la motivation derrière ma décision. Elle peut être factuelle et être générée par l’arrivée d’un enfant auquel cas, une chambre supplémentaire est nécessaire. Ou plus émotionnelle et résider dans un besoin de changement, d’espace, de confort. Mais vous vous devez alors d’identifier la cause de cette envie.
Est-ce que je suis bien entourée ? Les conseils de votre plombier vous seront très utiles d’un point de vue pratique mais est-il en mesure de vous conforter ou non dans votre décision ? À priori, sauf si vous êtes mariée à votre plombier, c’est peu probable. Prenez conseil auprès de gens bienveillants. Ces gens-là sont supposés vous connaître, vous estimer et vouloir votre bien. Leurs conseils sont fondés sur votre grille de valeurs. Pas celle de la société (ni la leur).
Mais il reste une chose à déterminer : quelle est votre grille de valeur ? Qu’est-ce que signifie pour vous la réussite ?