Parce que l’expatriation ce n’est pas seulement le moment où ton passeport devient la pièce centrale de ta vie, c’est bien plus que ça !
Pour ceux qui arrivent à suivre ma petite vie, il y a quelques jours je vous parlais de ma copine Charlotte qui était ma colloc’ au Mexique. Ce qui m’a donné envie de vous parler d’expatriation. Eh oui parce que ça intrigue beaucoup de gens en général quand j’en parle et ça engendre beaucoup de questions.
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Pourquoi l’expatriation ?
La première, pourquoi es-tu partie ? Et la deuxième, pourquoi es-tu rentrée ? Alors, je vais vous révéler un petit secret, quand on commence à voyager, on ne s’arrête plus. Mais on est toujours heureux de rentrer à la maison.
J’ai toujours eu des envies d’étranger. Probablement parce que je viens d’une petite ville ouverte sur la mer et que, comme dirait ma grand-mère : « En face, c’est l’Amérique !».
J’ai toujours eu envie de voir cette Amérique. Je voyageais déjà beaucoup au travers des livres, puis des séries et j’avais l’impression que là-bas tout était possible. Et cette idée me plaisait beaucoup.
Je ne suis pas partie comme prévu aux Etats-Unis pour vivre comme Monica, Rachel et Phoebe, mais j’ai atterri au Mexique par le plus grand des hasards. Je suis tombée amoureuse de ce merveilleux pays si maltraité par les médias.
Pour lire ces quelques lignes, je vous recommande de vous installer confortablement dans votre canapé, de mettre Luis Miguel en fond sonore et d’éveiller vos papilles à l’aide d’une Corona bien fraîche, d’un bon guacamole et de quelques quesadillas. Voilà le décor est planté.
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Le départ
S’épanouir dans un pays comme le Mexique n’est pas plus facile que dans un autre, ce serait mentir. Tout est une question d’affinité personnelle avec la culture (ou les tacos), d’ouverture d’esprit (on pense toujours qu’on est ouvert d’esprit mais en réalité on ne l’est pas tant que ça) et de temps pour s’acclimater.
Selon l’ampleur du choc culturel et votre personnalité, cela peut prendre entre 6 mois et un an. Pour réellement se sentir bien. Une fois que vous vous êtes adapté, que vous avez compris les codes de votre nouveau lieu de vie, vous pouvez juste profiter.
La rencontre
Et alors, ce que j’ai apprécié par-dessus tout dans cette expatriation, c’est cette rencontre avec moi-même. Parce que loin des codes qu’on vous a inculqués, ou encore loin de votre passé, des gens qui savent tout de vous et vous rappellent sans cesse vos erreurs, de vos repères, de vos habitudes et de vos piliers de vie, il ne reste que vous. Votre « vous » véritable. Celui que vous avez réellement envie d’être.
J’ai eu de la chance de me trouver moi-même dans un pays qui vit au rythme de la salsa, de la banda, des mariachis, de la tequila et des rires permanents. Le climat de violence qui peut effrayer est vite effacé par la joie de vivre et la liberté qui émanent de ce peuple.
La perte de repères
La perte de repères déstabilise énormément. Lorsque vous vous baladez dans une rue et que l‘excitation du début, la découverte sont passées vous vous demandez si vous avez envie de vivre dans cet endroit qui vous ressemble si peu.
Vous n’en connaissez pas l’histoire, les références politiques, culturelles (personne ne connaît Le Club Dorothée au Mexique, pour le plus grand bonheur de toutes les Doro’ de France qui s’y expatrient). Le système bancaire, économique, juridique n’est pas le même.
Les interdits sont flous et les règles bafouées. La bienséance, la politesse, les expressions linguistiques, les codes vestimentaires, les usages (comment dit-on « bonjour !» à quelqu’un ? Ou « merci ! ») vous sont inconnus et vous marchez sur des œufs par peur de mal faire, manquer de respect ou vous retrouvez dans une situation délicate !
L’ adaptation
Il faut alors, comme lorsqu’on apprend une langue, oublier tout ce qu’on nous a inculqué. Eh oui, toutes ces années qu’ont passées vos parents à vous reprendre sur votre langage, l’art de la table (les couteaux à droite, bordel !), la façon de vous tenir ou encore de vous exprimer.
Tout cela vous devez l’oublier pour intégrer un nouveau système.
Et ensuite vous devez trouver votre place dans ce nouveau système, mais là, c’est vous qui décidez de qui et où vous souhaitez être.
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La retour
Lorsque je suis rentrée en France, j’ai dû refaire le chemin dans l’autre sens. Je suis repartie après 4 ans avec seulement deux valises. L’important d’une vie tient en deux valises. Le reste se remplace. (Oui, cette paire de talons est essentielle à ma vie !).
À mon retour, donc, j’ai dû refaire le processus d’adaptation dans l’autre sens. S’intégrer chez soi, en voilà une drôle d’idée. Je ne savais plus écrire un mail officiel correctement, les mots se mélangeaient (comment on dit ça déjà ?), je faisais un « câlin » à tous mes amis pour leur dire bonjour (gênant !), je déjeunais à 15h, mettais de la « salsa Valentina » partout, j’oubliais que les superettes n’ouvrent pas toute la nuit et que les pharmacies ne vendent pas de bière.
Heureusement, on oublie rarement d’où on vient et les habitudes reviennent vite : le bon vin, les planches de charcuterie et les terrasses parisiennes étaient toujours aussi appréciables (peut-être trop…).
Une version améliorée de nous-même
Il m’a fallu un an pour me réadapter, et une autre année pour récupérer ma carte vitale (Aaaah l’administration française !). En revanche, la personne que j’étais sous le soleil mexicain a gardé le meilleur d’elle-même. Beaucoup plus optimiste, beaucoup moins effrayée par la vie, beaucoup plus mature, consciente d’elle-même et beaucoup plus forte.
Vous ne vous imaginez pas la force qui est en vous jusqu’au moment où vous vous devez (à vous-même) de l’utiliser. Tout ce que je raconte peut paraître une montagne pour certains mais il n’en est rien. Partez dans l’inconnu, vous verrez que vous trouverez toujours une solution pour vous en sortir. La zone de confort, l’immobilité sont les pires des fléaux. (Et il ne s’agit pas forcément de partir à l’autre bout du monde, hein, mais juste tenter de nouvelles choses peut suffire).
Voyagez !
Voyager vous rend beaucoup plus humble (et en France ce n’est pas un luxe) il vous permet de voir à quel point vous n’êtes rien à l’échelle du monde. À quel point ce que vous possédez, le lieu où vous êtes né, où vous avez étudié, grandi ne vous permettront jamais de converser avec une personne qui aura une échelle de valeur différente de la vôtre. L’ouverture d’esprit, la tolérance et le respect, en revanche, si.
Bouleversez-vous, vous en ressortirez grandi, meilleur et définitivement plus heureux. C’est en se perdant qu’on se (re)trouve.
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