Nous avons eu un véritable coup de coeur pour les bijoux La Géométrie, alors évidemment nous avons souhaité en savoir plus ! Rencontre avec la créatrice.
Nous avons été dans l’atelier de Paula, elle nous a servi un thé et nous a montré comment elle confectionnait ses petites merveilles. Des heures de travail pour notre plus grand plaisir, tant ses créations nous ont tapé dans l’oeil ! Paula n’a pas que de l’or dans ses bijoux, elle en a définitivement jusqu’au bout des doigts. Rencontre avec la talentueuse créatrice de La Géométrie.
J’ai décidé d’étudier la joaillerie dans un petit atelier. Dès le premier jour, j’ai su que c’était ce que je voulais faire pour le restant de mes jours.
Nous connaissons Paula la créatrice de bijoux mais qui est Paula, la femme ?
Je suis une femme (ça me fait bizarre de penser à moi comme une femme et non une fille!) à la vie simple mais pas légère. Je suis une femme de caractère mais parallèlement assez timide et ça donne souvent l’impression que je suis très sérieuse alors que ceux qui me connaissent savent très bien que je suis plutôt drôle et que j’aime beaucoup rire. J’aime apprécier un bon repas, un bon livre, un bon film ou un bon voyage. Et si tout ça est accompagné des êtres qui me sont chers, alors je n’ai besoin de rien de plus. J’adore observer les gens, leurs gestes, leurs attitudes, leurs styles… J’apprends beaucoup de cette façon !
Tu es arrivée en France il y a déjà quelques années, que penses-tu de la femme française ? Et la femme espagnole ?
Je ne sais pas si je peux autant parler de la femme française que de la femme parisienne, car je n’ai pas beaucoup voyagé en France. Mais je suis convaincue que « la parisienne » est plus un mythe qu’une réalité. Je ne crois pas qu’on puisse généraliser autant de femmes différentes comme je peux le voir chaque jour.
Petite fille, je cousais les vêtements de mes poupées, je dessinais tout ce qui m’entourait, je faisais des personnages en pâte à modeler et plus tard, j’ai créé mes propres accessoires en recyclant les bijoux de ma mère et de ma grand-mère.
Mon expérience, avec la quantité de femmes que j’ai pu croiser durant mes cinq dernières années à Paris, serait de dire que chacune est différente, avec son style, ses goûts, ses manières et ses habitudes. Mais il y a une chose sur laquelle je peux généraliser et que j’adore, au point que je l’ai copié. C’est le fait de prendre plus au sérieux l’entretien et le soin du visage, de la peau, que le maquillage, c’est effectivement beaucoup plus logique !
La femme espagnole aussi est entourée de stéréotype bons et mauvais, mais il n’en reste pas moins des stéréotypes. Il est vrai que nous avons beaucoup de caractère, due à notre coté méditerranéen. Nous exprimons nos sentiments d’une manière un peu exagérée mais de la même façon, cela dépend plus de la personnalité que de la nationalité.
Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans la création de bijoux ? Quelle est l’histoire derrière ton entreprise ?
J’ai toujours été très « manuelle ». Petite fille je cousais les vêtements de mes poupées, je dessinais tout ce qui m’entourait, je faisais des personnages en pâte à modele et, plus tard, j’ai créé mes propres accessoires en recyclant les bijoux de ma mère et de ma grand-mère.
(sur la parisienne) Il y a une chose sur laquelle je peux généraliser et que j’adore, au point que je l’ai copié. C’est le fait de prendre plus au sérieux l’entretien et le soin du visage, de la peau, que le maquillage, c’est effectivement beaucoup plus logique !
Quand j’ai étudié l’histoire de l’antiquité et l’archéologie, j’ai développé une réelle passion pour l’usage et la signification que les peuples anciens donnaient aux ornements et je me suis rendue compte de sa véritable importance tout au long de l’Histoire.
Il y a quelques années, l’idée ne me quittant pas, j’ai décidé d’étudier la joaillerie dans un petit atelier. Dès le premier jour, j’ai su que c’était ce que je voulais faire pour le restant de mes jours. En déménageant à Paris j’ai décidé de lancer ma propre entreprise.
Parle-nous de La Géométrie. D’où vient le nom ? Que proposes-tu ?
Le nom vient de mon amour pour la physique et les mathématiques et quand tu te dédies à la joaillerie tu vis immergée dans un monde de mesures millimétrés et de calculs mathématiques ! De plus, mes premières pièces étaient très géométriques, du coup cela avait du sens !
Mes bijoux, tout comme moi, ont évolué avec le temps. J’ai appris de nouvelles techniques, j’ai découvert certains types de bijoux. Il t’arrive dans les mains des pierres spectaculaires et tu dois faire quelque chose avec elles… j’essaie d’amener le monde antique à notre monde contemporain. J’essaie de faire des pièces de haut design à des prix abordables, parfois ils sont très minimalistes et parfois très baroques. Mais j’essaie toujours de faire des bijoux originaux, qui dégagent une émotion.
Le nom vient de mon amour pour la physique et les mathématiques et quand tu te dédies à la joaillerie tu vis immergée dans un monde de mesures millimétrés et de calculs mathématiques !
Où trouves-tu ton inspiration ? Quelle est la partie la plus difficile dans ton processus de création ?
Mon inspiration vient de toute part bien que je m’inspire beaucoup des bijoux anciens de la toute la Méditerranée. Il y a quelque choses en eux si familier que je me sens à l’aise dans ce genre de design.
En Espagne, il y a une grande tradition d’orfèvrerie et tu peux le voir dans chaque recoin de ta ville. Il est impossible que cela ne ressorte pas de temps en temps. Une fois que tu as un design en tête, parce que moi je ne dessine jamais rien, tu t’assoies à ta table et tu laisses tout sortir. Si ça ne fonctionne pas la première fois, tu recommences. De ces différentes versions, il y en a qui te plaisent plus que d’autres… C’est comme ça que je travaille.
C’est pour cela qu’aucun de mes bijoux ne se ressemblent, même si ils ont le même design. Chacun est réalisé à la main. Le processus le plus difficile dans mon travail vient après la création. Quand tu fais un bijou il y a évidemment des choses plus faciles que d’autres, mais ce que je n’aime vraiment pas c’est lorsque le bijou est terminé et qu’il faut le photographier, le décrire, le mettre en ligne, sur Instagram, Facebook… je suis très mauvaise sur ce plan-là !
Que conseillerais-tu à toutes les femmes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
La vie en tant qu’indépendante est une vie difficile. Mais si tu es déterminée alors il faut le faire ! Il va y avoir des moments durant lesquels tu voudras abandonner, tu auras l’impression que tout tes efforts ne portent pas leurs fruits. Ces moments sont les plus difficiles, mais si tu as confiance en toi et en ton travail ces moments finiront par disparaître. Et il ne faut pas prendre personnellement les critiques ! Tu ne peux pas satisfaire tout le monde et tout le monde ne va pas apprécier ton travail.
Quelle est la qualité nécessaire, selon toi, pour se lancer ?
Quel est ton conseil de femme aux femmes ?
Je ne me sens pas légitime pour donner des conseils mais ce que j’ai appris depuis tant d’années et d’expériences, c’est qu’il faut avancer dans la vie FIDÈLE à soi-même et en sachant ce qu’on ne veut PAS.