Une fois n’est pas coutume, votre billet préféré du dimanche arrive un lundi ! En toute logique, ce lundi étant férié, il se donne des airs de dimanche.
Lorsque je m’éloigne de ma réalité, que je décide de couper réseaux et actualités, je trouve la vie bien plus douce. Par conséquent, plus la coupure est longue, plus le retour à la réalité s’apparente à une épilation du maillot. Et tout un chacun sait que ce n’est pas agréable. Jetez-moi la première cire chaude si je me trompe.
Lorsque j’ai ouvert mon ordinateur, je me suis demandé quel allait être le sujet du jour. J’aurais pu vous parler de Julie Graziani et de son indécence vis-à-vis des femmes, ou encore de la ‘banqueroute’ des Balkany et de leur appel aux dons grotesque.
J’aurais également pu vous parler des 130 féminicides comptabilisés depuis le début de l’année et de l’inaction du gouvernement sur le sujet. Et, par ailleurs, vous rappeler qu’une marche nationale est prévue le 23 novembre pour qu’enfin certaines têtes pensantes de ce pays se réveillent et agissent. Mais non. Ces sujets ressemblent trop à une épilation du maillot… intégral. Et je ne voudrais pas plomber votre lundi soir.
Tout comme vous, j’ai très envie, encore pour quelques heures, de rester sur la note douce et chaleureuse de ce weekend de novembre. Et j’avais d’ailleurs très envie de vous parler du mois de novembre.
Le mois de novembre c’est un peu le vilain petit canard du calendrier. Si nous organisions des Césars calendaires, il remporterait la palme d’or et le prix du jury du désamour. Il faut dire qu’il n’est pas aidé le pauvre : au premier jour, nous célébrons les morts, le tout emballé dans une belle gueule de bois due aux soirées d’Halloween. Oh joie, bienvenue en novembre !
Sans compter que c’est un mois qui célèbre, certes la fin d’une guerre, mais une guerre quand même. C’est-à-dire, des millions de morts (que nous avons célébrés le 1er), des familles détruites, des pays ravagés et des traumatismes ancrés dans notre histoire.
Et pour couronner le tout, nous avançons dans cette vie en sachant pertinemment que cela ne nous a pas servi de leçon et qu’inspirés par un slogan publicitaire que nous ne connaissions pas encore, nous avons remis ça quelques décennies plus tard. Rassurant pour le futur n’est-ce pas ?
Décidément, du bonheur en barre ce mois de novembre !
Que nous reste-t’il ? Nous pourrions nous satisfaire des quelques jours fériés… mais, me direz-vous, que faire lorsqu’il pleut des cordes, que la nuit tombe à 17h et que les températures viennent de chuter sans prévenir ?
Et bien je vais vous le donner en mille : avez-déjà-vous pensé à ne rien faire ? Disruptive cette Bobonne !
NE-RIEN-FAIRE. Invitez quelques amis, allumez quelques bougies pour l’ambiance, sortez l’appareil à raclette, les plaids et les chocolats chauds, installez les jeux de société et profitez. Et puisque l’apéro ne commence qu’à la nuit tombée, le reste de la journée, prenez un bon livre, installez-vous devant une série, remettez-vous à la peinture, au dessin ou à l’écriture !
Et pour les plus téméraires rendez-vous en forêt et ramassez quelques champignons ou deux-trois châtaignes, sortez bonnets et écharpes et allez admirer une mer ou un océan déchaîné. Citadins, dirigez-vous vers les musées, les théâtres ou les cinémas. Et surtout peu importe où vous vous trouvez, laissez-vous émerveiller par ces dégradés de jaunes, de rouges et d’oranges qui habillent la nature.
Novembre, c’est le mois où rien ne se passe… Grand bien nous fasse !
Enfin, rien ne se passe… pas tout à fait puisque le 25 novembre est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Et au risque de me répéter, une marche nationale est organisée le 23 novembre.
Certains d’entre vous ont marqué ce jour d’une pierre blanche dans leurs agendas, d’autres n’iront pas et ne se sentent pas concernés et ce n’est pas grave. On ne peut pas tous lutter tout le temps.
En revanche, ce qu’on peut faire c’est se satisfaire de ce que l’on a : ça c’est facile, c’est abordable et ce n’est pas trop engageant. Surtout si on a mangé une raclette entre copains ou en famille dans les deux derniers jours. Parce qu’on ne le répètera jamais assez : le gras, c’est la vie (et les copains aussi, mais moins quand même).
Je vous souhaite un merveilleux dimanche lundi de novembre.